"Un blog sépia, ambiance daguerréotype et toile de Jouy, qui vous fera voyager à travers les plaines venteuses de la littérature et les déserts brûlants de la game infernale".

Charlie Tuna.







vendredi 25 février 2011

Chapitre 117- Blah !

(cliquer sur l'image vide)

Voilà, ma toute première animation. C'est pas terrible, mais ça me motive beaucoup pour la suite ; les avis des spécialistes de l'anime sont les bienvenus dans les commentaires...

@+

jeudi 24 février 2011

vendredi 18 février 2011

mardi 15 février 2011

Chapitre 114- All in the Answer


"The Question is why we never
Stand up for what is right
The Question is why we always
Stand up for what is wrong"
The Answer (Grip Inc.)

Et voilà, encore un mort au champ d'honneur du métal. Gus Chambers, chanteur de Grip Inc., un groupe de trash rare et extraordinaire,  est mort à 52 ans, suite à l'absorption d'alcool et de médicaments. Ce trasher punk au grand coeur va vraiment me manquer...


dimanche 13 février 2011

Chapitre 113- Holmes


"Rien n'est petit pour un grand esprit".
Sherlock Holmes (Conan Doyle).

Tiens, aujourd'hui j'ai envie de parler d'une série télé qui me tient à coeur ; il s'agit de Sherlock Holmes, créee par la télé britannique dans les années 80 (ouais encore un truc de ieuv'), plus particulièrement les deux premières saisons. Loin de l'adaptation-viol de Guy Ritchie avec Downey Jr, la série se veut une transposition fidèle des bouquins de Conan Doyle, avec un souci du détail de cinglé, tant pour les dialogues et l'intrigue que pour les décors et les costumes d'époque.

Mais la série fait plus que rendre l'atmosphère victorienne et retranscrire les intrigues et les personnages, elle les sublime, grâce au charisme de l'interprète principal, Jeremy Brett, sorte de Louis Jouvet sous cocaïne, à la voix de stentor et aux accents shakespeariens. Grâce à lui, la série passe de simple adaptation de bons romans policiers en étude de caractères. Il réussit à rendre la singularité du personnage, sa personnalité exacerbée, tantôt glacial et distant, tantôt passionné et flamboyant. Watson n'est pas en reste, puisqu'il est ici un personnage à part entière, viril et chaleureux, loin de la caricature de faire-valoir demeuré qu'on peut voir dans les autres adaptations. J'adore particulièrement aussi dans la série la bizarrerie et l'atmosphère quasi-fantastique des intrigues baties par Conan Doyle opposée à la rationalité froide et calculatrice de Holmes.

La petite vidéo avec sous-titres moldaves donne un aperçu de la classe internationale de Jeremy Brett, hélas décédé. Un culte de psychopathes a émergé depuis sa mort, tant il est considéré comme le Holmes "définitif", sa propre personnalité aussi troublée et excentrique que celle de Holmes fascinant tous ceux qui l'ont vu à l'écran.

vendredi 11 février 2011

Chapitre 112- Don't hunt what you can't kill


Hier soir j'ai regardé Hard target, avec Jean-claude Vandamme. C'était très bien, j'ai beaucoup ri.

lundi 7 février 2011

Chapitre 111- Gotham-sur-Seine


Un petit dessin qui va être cauchemardesque à encrer...

mercredi 2 février 2011

Chapitre 110- Maître Chicot


"Chicot jouissait à la cour du dernier Valois d'une liberté pareille à celle dont jouissait trente ans auparavant Triboulet à la cour de François Ier, et dont devait jouir quarante ans plus tard Langely à la cour du roi Louis XIII.
C'est que Chicot n'était pas un fou ordinaire. Avant de s'appeler Chicot, il s'était appelé de Chicot. C'était un gentilhomme gascon qui, maltraité, à ce qu'on assurait, par M. de Mayenne à la suite d'une rivalité amoureuse dans laquelle, tout simple gentilhomme qu'il était, il avait emporté sur ce prince, s'était réfugié près de Henri III, et qui payait en vérités quelquefois cruelles la protection que lui avait donnée le successeur de Charles IX."
Alexandre Dumas (La dame de Monsoreau).


En ce dimanche hivernal sec et et ensoleillé, propice à la méditation et aux excès culinaires, il convient de rendre un hommage de circonstance à l'oeuvre olympienne d'Alexandre Dumas. Interessons-nous en particulier à la trilogie des guerres de religions, commençant avec "La reine Margot", finissant avec "Les Quarante-Cinq", et dont "La dame de Monsoreau" est le pilier central.

Cette trilogie, très librement inspirée de la réalité, retrace le destin de la France de la fin du XVIe siècle, à travers les intrigues politiques planant sur la cour des Valois, dynastie menacée et dont la lente déchéance est le fil rouge. Dans cette galerie de portraits d'une grande finesse, un personnage émerge. Il s'agit de Chicot, le fou du roi Henri III, seul vrai personnage principal du deuxième et troisième volet de la trilogie, faux bouffon déjouant les complots dans l'ombre et vrai roi dans le dos de l'Histoire. "Au bout du compte c'est moi qui règne" déclare-t-il à un moment donné.

Contrairement à ce que certaines mauvaises langues prétendent à la vue mon fan-art, il ne s'agit aucunement d'un prince gay posant tel un mannequin de couverture de Têtu, mais d'un monument de la virilité médiévale. Le charisme d'un Solid Snake, la finesse et l'esprit caustique d'un Pierre Desprosges, le coeur et l'humanité digne d'un bénévole des Restos du Coeur et le coup de fourchette d'un Périco Légasse en font une sorte de Bébel moyennageux, qui sous une écorce cynique est le seul à servir son roi contre vents et marées et à protéger sa vie et sa couronne. Une réelle amitié transpire d'ailleurs dans leur relation (un peu comme entre Marcus Fenix et Dominique Santiago), une relation d'affection mutuelle véritable, sous la strate des vérités cruelles lachées par Chicot, et libérée des conventions de la Cour, Chicot étant le seul à véritablement connaître ce roi solitaire et mal-aimé, à la fois fantasque et poétique, naïf et majestueux, ce "singulier mélange de débauche et de repentir, d'impiété et de superstition" selon la formule du fou.

Qu'on le lise à 12 ou 83 ans, le style de Dumas envoie toujours autant le pâté, les dialogues savoureux succédant aux portraits raffinés et subtils avec le sens du rythme du plus grand écrivain populaire français. Au passage, comme tous les romans de Dumas, on a droit à des descriptions de repas gargantuesques à la limite de la pornographie, qui donnent envie de lécher les pages.

Je recommande vivement le visionnage du feuilleton télévisé de 1971, et je recommande également vivement de s'abstenir du visionnage de la version réalisée par Josée Dayan, sorte d'Alexandre Dumas pour les golmons adapté par TF1, avec une pléiade d'acteurs qui feraient passer ceux d'Europa Corp. pour des sociétaires de la Comédie Française.

Je profite de l'occasion pour dire que j'attend avec impatience des chroniques littéraires et illustrées de mes collègues, notamment certains fan-arts de Tolstoï, en préparation paraît-il.


A bientôt et grosses bises à tous, manants et gentilhommes...