"Un blog sépia, ambiance daguerréotype et toile de Jouy, qui vous fera voyager à travers les plaines venteuses de la littérature et les déserts brûlants de la game infernale".

Charlie Tuna.







vendredi 30 avril 2010

Chapitre 10- Salopard n°1


"The legend will always continue...".
Castlevania.

Pour cette nouvelle rubrique, je me lance dans un petit classement d'un genre un peu particulier, puisqu'il s'agit d'un top 12 des pires boss de jeux vidéo que j'ai pu rencontrer au cours de ma longue carrière de joueur chevronné. C'est subjectif et non exhaustif, puisque je suis une quiche de la manette pour pas mal de jeux, donc certains vont s'étonner de voir des boss qu'ils ont claqué en 3 secondes et demies. C'est surtout le prétexte pour faires des fan-arts de jeux qui m'ont laissé des souvenirs impérissables.

On commence avec le Comte Dracula, aka Vlad l'empaleur de noobs, dans ce jeu bien balaise qu'est Castlevania 2, Belmont's revenge sur Gameboy. Cette horreur m'avait fait suer sang et eau pour réussir à comprendre le pattern pour esquiver ses saloperies de boulettes, et à l'époque point de sauvegarde ni de vidéo youtube pour assimiler la technique.

Mon illustre rogercormanesque représente le Comte au sommet de sa gloire, la cape au vent, levant le bras d'un geste auguste sur fond de nuit de pleine lune.

Ciao, je vous laisse avec cette petite vidéo, qui mettra la larme à l'oeil à plus d'un.




mardi 27 avril 2010

Chapitre 9- Une fille de pasteur


"Lorsque le réveil retentit sur la commode telle une épouvantable petite bombe de bronze, Dorothy, arrachée des profondeurs d'un rêve complexe et troublant, sursauta et se redressa en regardant les ténèbres dans un état d'épuisement extrême."
Une fille de pasteur (Georges Orwell).


Attention au claquage du cerveau, c'est une note puissamment intellectuelle que je vais vous offrir aujourd'hui, puisque je vais vous parler de grande littérature.

Une fille de pasteur est un des romans les moins connus de Georges Orwell, puisqu'inédit en France jusqu'en 2007. C'est, je crois son premier roman, ce qui d'autant plus remarquable pour une oeuvre aussi mature.

Dorothy, fille du pasteur d'une petite bourgade anglaise vit une existence fastidieuse, entre la charge de la maison et les obligations de la paroisse, tout en subissant l'aigreur de son père tyrannique.

Sa vie se trouve bouleversée, quand elle se retrouve amnésique et sans le sou, dans le Londres de la récession de 1929. Elle suit alors le chemin des vagabonds, des chômeurs et des travailleurs pauvres, des bas-fonds londoniens aux champs de houblon de la campagne anglaise.

C'est une critique sociale virulente, nourrie de sa propre expérience, qu'offre ici l'auteur. L'Eglise, la situation des femmes, les conditions de travail de la classe populaire ainsi que le système éducatif anglais de l'époque (au cours de ses péripéties Dorothy devient enseignante dans une école privée) sont décortiqués et critiqués à travers une galerie de personnages personnifiant le système économique et social de l'Angleterre de la crise.

Orwell est sans hésitation mon auteur préféré, pour son humanisme engagé et sans concession, la clairvoyance de ses analyses et de ses critiques et pour son style clair et puissant. Je le conseille fortement à ceux qui sont irrités par les intellos mondains qu'on voit se vautrer sur les plateaux télé. Une manière de remettre les points sur les "i" (et dans la gueule)...

Bises et à très bientôt pour une note tout aussi engagée, puisqu'on parlera jeux vidéo et boss de fin de niveau.

N'hésitez pas à critiquer mes dessins dans les comms, je prend ça très bien, rassurez-vous (en censurant violemment les comms par exemple).

(Cliquer pour agrandir le dessin).

lundi 26 avril 2010

Chapitre 8- Paragraphe 404


"Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Bonne chance…".
Série des Défis Fantastiques (Ian Livingstone et Steve Jackson).


Alors que les derniers rayons du soleil illuminent la cime des arbres, vous continuez votre chemin vers le nord jusqu'à la berge d'une rivière dont vous ne distinguez la profondeur. Il n'y a pas de gué, mais le chemin continue de l'autre côté du flot opaque. Vous décidez de traverser. Alors que vous êtes engagé au milieu de la rivière, vous sentez un tentacule visqueux s'enrouler au tour de votre cheville et vous êtes brutalement entraîné vers le fond.

A travers l'eau trouble, vous distinguez le corps massif et putréfié d'une MEDUSE DES MARAIS. Vous n'avez pas le choix, il faut combattre !


MEDUSE DES MARAIS                      HABILETE 11         ENDURANCE 16



Vous pouvez tentez de fuir vers une note un peu plus intellectuelle et moins nanardisante, dans ce cas tentez votre chance. Si vous êtes chanceux, rendez vous au 404, sinon, rendez-vous au 386. Si vous êtes victorieux, vous atteignez la berge et vous continuez votre périple vers le nord. Rendez-vous au 404.

samedi 24 avril 2010

Chapitre 7- Veuillez ne pas sortir des sentiers balisés


"La forêt de Fontainebleau demeure un pur bonheur pour les amoureux de la nature, par sa faune très dense et diversifiée : cerfs, chevreuils, sangliers, rongeurs et goules démoniaques feront la joie des promeneurs en quête de ses secrets."
O.N.F. (Office national des forêts).

jeudi 22 avril 2010

Chapitre 6- She-wolf


"One look in her lusting eyes
Savage fear in you will rise
Teeth of terror sinking in
The bite of the she-wolf..."
Dave Mustaine (Megadeth).


Salut à tous et à toutes,


Encore une illustration qui confesse mon goût immodéré pour l'heroïc-fantasy, accompagnée d'un magnifique quatrain liminaire composé par Dave Mustaine, dont la subtilité des douces mélodies a bercé mon adolescence.

L'irruption du merveilleux, de l'imaginaire et du fantastique dans un univers moyen-âgeux m'a toujours fasciné, et la multiplicité des thèmes abordés, de Tolkien à Thorgal en passant par Terry Pratchett, Miyazaki et Shakespeare (eh oui) éloigne le genre du monde stéréotypé à base d'archères elfes à forte poitrines, de barbares simièsques et de paladins loyal bon level 23, que les mauvais langues aiment à caricaturer (quoique ça peut-être sympa aussi).

Si j'aime cet univers c'est d'abord pour sa sensualité, sa violence esthétisée et la flamboyance d'une époque révolue, mais aussi parce que de vrais artistes ont su faire émerger une esthétique nouvelle de ce courant. Des gens comme Frazetta, Michael Wheelan, Ian McCaig, Segrelles, qui ont su tirer de l'héritage des peintres classiques une inspiration qui transparaît dans leurs oeuvres.

Il est regrettable que tous ces grands illustrateurs aient trop souvent bossé sur des nanards littéraires, et rarement sur des matériaux plus "nobles", comme Shakespeare ou de grands récit épiques tels L'Illiade et l'Odyssée...


Mais on en reparlera bientôt (oui vous allez vous en coltiner du médiéval-nanard) dans une prochaine note avec tout plein de liens...


Bises et à bientôt mes petits paladins (cliquez sur l'image pour la voir dans la bonne taille)...

lundi 19 avril 2010

Chapitre 5- La taverne


"A la taverne-PMU le chiquito, l'ambiance est toujours à la fête...(tickets restaurants acceptés et réductions pour les membres du C.E. de la Cogip)."

Voilà un dessin poussé comme j'aime les faire. Je l'ai mis, d'abord parce que je voulais montrer à quoi ressemblait mes dessins avant que je les massacre à l'encrage, ensuite parce que j'aime le dessin au crayon à papier pur, considéré comme une fin en soi, et pas comme une étape intermédiaire avant la "vraie" oeuvre.

A très bientôt...(cliquez sur l'image pour la voir en grand).

samedi 17 avril 2010

Chapitre 4- Injustice for all


"Le seul moment où un avocat a le droit de pleurer,
 c'est quand tout est fini."
Procureur Godot (Phoenix Wright, Ace Attorney, Trials & Tribulations).


Inauguration de la première note sur un jeu vidéo avec une illustre d'un personnage haut en couleur d'un jeu tout à fait à part : Phoenix Wright, Ace Attorney, la seule simulation d'avocat du barreau de la planète. Le laser beam et la mulette blanche vous auront peut-être mis sur la voie, mais il ne s'agit pas vraiment d'une simulation "réaliste". Vous incarnez un jeune avocat de la défense, Phoenix Wright donc, chargé de défendre des supects que tout accable, à coups de pièces à conviction et de contre-interrogatoires, face à des procureurs aussi charismatiques que perdides, dans des joutes oratoires délirantes et surréalistes. Et c'est justement un de ces procureurs, Godot, que j'ai choisi d'illustrer. Mais pour vous en parler je laisse la parole au greffier qui se chargera de vous en brosser un portrait fidèle.


http://www.charliethetunafish.com/blog/index.php?post/2008/10/24/Stage-4-5-%3A-En-attendant-Godot


La séance est levée, la cour se réunira lundi prochain.

mercredi 14 avril 2010

Chapitre 3- Duelliste


"Vous m'avez obligé pour une question d'honneur à tenir ma vie à votre disposition pendant quinze ans. Très bien. Maintenant que l'affaire est réglée à mon avantage, je vais faire de la même manière ce que bon me semble de votre vie. Vous la tiendrez à ma disposition aussi longtemps que je l'entendrai. Vous êtes lié sur l'honneur jusqu'à ce que je vous libère."
Général d'Hubert (Le Duel, Joseph Conrad).


Salut les ptits loups,


tout d'abord un grand merci pour vos éloges et vos encouragements, ça me motive beaucoup pour la suite. Je vais essayer de mettre le blog régulièrement à jour, à raison de 3-4 notes par semaines. C'est d'autant plus jouable que j'ai déjà pas mal accumulé de dessins avant d'ouvrir le blog, donc j'ai de l'avance.


Aujourd'hui on va parler campagne napoléonienne, vaillants hussards, cadenettes virevoletantes, et duel-au-fleuret-au-petit-matin-sur-un-pré-encore-humide-de-rosée-et-éclairé-à-la-manière-des-peintres-hollandais, à travers le petit roman de Joseph Conrad, "Le Duel". On y suit les affrontements perpétuels à travers l'époque napoléonienne de deux officiers de cavalerie, suite à une querelle sans interêt.


Ce qui semble au premier abord un hommage suspect au culte viril de l'honneur, s'avère une fine description des moeurs et des valeurs de l'époque et de l'absurdité d'un code moral naïvement héroïque. L'atmosphère de l'époque est merveilleusement recrée grâce à une belle galerie de personnages, dont cette raclure de bidet de Fouché qui force l'admiration dans sa constante ignominie. Il est d'ailleurs sublimement campé par Albert Finney dans le chef-d'oeuvre de Ridley Scott, Duellistes, adaptation fidèle et réussie du roman.


Pour mon dessin, je me suis remis récemment à la plume et l'encre de chine et ça fait rudemment plaisir de lacher l'impersonnel rottring du roughman de base. J'en ferai beaucoup dans ce style.



Allez bisous mes ptits hussards, je vous laisse avec cet extrait, qui j'espère vous donnera envie de voir ce petit bijou...
 
(Cliquez sur le dessin pour le voir en grand)

mardi 13 avril 2010

Chapitre 2- Les montagnes hallucinées


"L'effet de ce monstrueux spectacle était indescriptible, car quelque diabolique violation des lois naturelles semblait évidente au départ. Ici, sur un haut plateau follement ancien d'au moins vingt mille pieds d'altitude, et dans un climat radicalement inhabitable depuis une époque préhumaine remontant au moins à cinq cent mille ans, s'étendait presque à perte de vue un enchevêtrement méthodique de pierres que seule une réaction mentale désespérée d'autodéfense eût attribué à une origine autre que consciente et artificielle."
(Les montagnes hallucinées, Lovecraft).

Salut à tous,

j'inaugure ma première note sur un bouquin avec l'univers facétieux et champêtre d'Howard P. Lovecraft. Je pense que vous comprendrez qu'il ne s'agit pas ici du récit du parcours amoureux d'un publicitaire en mal de vivre dans l'univers germanopratin qu'affectionne tant les émissions littéraires, mais plutôt de monstruosités venues du fond des âges pour faire basculer l'univers dans la folie et la terreur...J'aime bien.

A la fois évocateur et elliptique, le style de Lovecraft me flanque toujours une raclée mentale et stimule le peu d'imagination que j'ai. Je vais probablement faire de nombreuses notes sur cet auteur, tant son univers est riche et fourmille d'images excitantes.

C'est ma première peinture "numérique", et je me suis bien amusé, même si j'ai préféré ne pas trop pousser dans les détails par peur de tout vendanger.

Bises et à bientôt...

Chapitre 1- Incipit



"Bienvenue chez moi ! Entrez librement et sans crainte. Et laissez quelque chose de ce bonheur que vous apportez".
Comte Dracula (Dracula, Bram Stoker).

Salut à tous,

voilà donc le blog tant attendu, où j'exposerai mes merveilleuses créations, dessins et peintures qui raviront l'oeil du profane obscurantiste comme du spécialiste le plus blasé. J'ai d'abord pensé à mettre un message d'avertissement à l'ouverture du blog, tant la magnificence du blog risque de provoquer des lésions du cerveau irréversibles aux âmes les plus sensibles, mais j'avais peur d'entamer ma modestie légendaire.


Dans cet espace créatif à vocation éducative, je parlerai de mes passions : bouquins, jeux vidéo, bd, illustration, heroïc-fantasy nanarde, et charcuterie alsacienne si j'ai le temps. Je vais aussi évoquer les artistes qui me tiennent à coeur (Moebius, Mézières, Frazetta, Rosinsky, Ian McCaig et bien d'autres) et dont vous pourrez voir l'influence, voir la repompe éhontée, dans mes dessins.


Bref, je crois que je vais vous rendre follement heureux...


Allez bisous, et à très bientôt (cliquer sur l'image pour la voir en grand).